mercredi 7 décembre 2011

Quai d’Orsay, de Blain et Abel Lanzac

Une petite merveille. Abel Lanzac n’est qu’un pseudonyme. En fait, le scénariste de cette bande dessinée nous narre sa propre histoire, celle d’un chargé du « langage » auprès du ministre des affaires étrangères, Dominique de Villepin. Cette BD est sortie l’an dernier, au moment de la conclusion (momentanée) de l’affaire Clearstream, et du retour en politique de Villepin. Beaucoup se sont demandés si cet ouvrage servait ou desservait l’homme politique. Dur à dire. Villepin y apparaît comme un illuminé fondant sa politique en Côte d’Ivoire ou en Irak sur des citations d’Héraclite. En même temps, c’est justement ce côté illuminé qui le rend sympathique. Mais au-delà des aspects politiques, et même au-delà du scénario, c’est le rythme graphique de cette bande dessinée qui est époustouflant. Blain amène là son sens du mouvement à son plus haut degré de perfection. Un très très bel album.

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